Urban and underground infra-animality in zoopoetics
Infra-animalité urbaine et souterraine en zoopoétique
Résumé
To begin with, I'd like to come back to the title of our round table, "Imagination and ecology: is there room for hope? "On the literary side, I'd like to show how literature is capable of offering an uncompromising assessment of urban and peri-urban conditions, and of portraying the complexity of situations: There's nothing worse than bad-faith irenicism, often using a lexicon of "it's enough" or ecologically correct ideals, which are perhaps the most perverted form of hope. Literature, unlike philosophy, is a laboratory of reality, insofar as the imaginary is part of reality; it takes us, often fictitiously, to specific situations, to the imperfect ground of life, and lets us perceive multiple, sometimes antagonistic, perspectives and points of view. That's why I will focus today on the underground : on what dies, germinates, lives and emerges in what we think of as 'our' cities. Animal energy can be that of the will to live, of the infestation that results from it..., which sometimes thwarts our desire for 'common', and we have to make do with it or without it.
Pour commencer, je souhaite revenir sur l’intitulé de notre table ronde, « Imaginaires et écologie : tous les espoirs sont-ils permis ? », pour dire qu’à partir du moment où, des architectes spécialistes notamment de la ville font une place aux imaginaires littéraires et plus généralement plastiques et filmiques, beaucoup d’espoirs sont permis… Côté littéraire, je voudrais montrer à quel point la littérature est apte à proposer sans concession facile un état des lieux urbains ou péri-urbains et à rendre compte de la complexité des situations : rien de pire qu’un irénisme de mauvais aloi, mobilisant souvent un lexique ressourciste, du type « il suffit de », ou d’idéaux écologiquement corrects, qui sont peut-être la forme la plus pervertie de l’espoir. La littérature, contrairement à la philosophie, est un laboratoire du réel, dans la mesure où l’imaginaire fait partie de ce dernier ; elle nous emmène, fictivement souvent, dans des situations précises, sur le sol imparfait de la vie, nous fait percevoir des perspectives et des points de vue multiples, parfois antagonistes, ce pourquoi je me centrerai aujourd’hui sur le sous-sol, le souterrain, ce qui y meurt, germe, vit et émerge dans ce que nous pensons être « nos » villes. L’énergie animale peut être celle du vouloir-vivre, de l’infestation qui en découle…, qui vient parfois contrecarrer nos désirs de « commun », et il faut faire avec ou sans.