La zoopoétique renvoie à ces études littéraires attentives à la présence insistante tout comme au passage furtif des bêtes dans nos textes et dans nos têtes : nombreux sont les écrivains et les écrivaines qui tentent de mettre en mots les mondes sensibles et affectifs animaux, de construire et surtout de déconstruire la syntaxe. Il s’agit ainsi d’évoquer des modes d’être parfois radicalement des nôtres, ou tout simplement la fuite des bêtes devant notre envie de les saisir – un papillon épinglé n’est plus un papillon, c’est Walter Benjamin qui en prend conscience dans Enfance berlinoise, devant le jardin saccagé et piétiné par sa chasse aux papillons…