Literature and animality: zoopoetic renewals
Littérature et animalité : renouvellements zoopoétiques
Résumé
What is more specifically human – more characteristic of our species – than literature? Myths, poems and novels bring our linguistic practices to their highest degree of complexity: classical rhythms, unrealistic metaphors, texts that echo each other seem to oppose literature to animality.
This division needs to be put into perspective. Based on the expressiveness of animals, on our own animality, on our roaring and snaking alphabet, on the self-portraits of writers as owls, ants or flies, the talk will explain what "zoopoetics" is. Literature, far from cutting us off from the world, is a populated, welcoming and vital ark.
Quoi de plus spécifiquement humain – de plus caractéristique de notre espèce – que la littérature, qu’elle soit écrite ou orale ? Mythes, contes, poèmes et romans portent nos pratiques linguistiques à leur plus haut degré de complexité : rythmes savants, symboles, métaphores irréalistes, textes se répondant en écho, tout semble faire de la littérature une activité opposée à l’animalité, qui serait ancrée dans le pur présent et le monde sensible.
Il convient de revenir sur cette partition, trop évidente, pour la relativiser. Se fondant sur notre animalité incontournable, sur l’expressivité des bêtes, sur notre alphabet mugissant, ondulant et serpentant, l’intervention explicitera ce qu’est la « zoopoétique ». Elle se penchera sur les hybrides et les chimères qui peuplent nos imaginaires, sur les autoportraits d’écrivains et d’écrivaines en hibou, fourmi ou mouche, pour montrer que la littérature, loin de nous couper du monde, est une arche peuplée, accueillante et vitale.